Parlons Culture: La philanthropie – une affaire de cœur
Chaque mois, nous discutons avec un associé de Richter pour découvrir comment les dirigeants trouvent l’équilibre et la concentration nécessaires pour occuper un emploi exigeant, et quelles sont les compétences non techniques qui contribuent à leur succès.
La définition générale du terme « philanthropie » consiste en « l’amour de l’humanité ». Le terme trouve son origine dans les mots grecs « philos », qui signifie aimer, et « anthropos », qui désigne le genre humain. Bien que la philanthropie soit une façon d’exprimer ses valeurs personnelles fondamentales, elle peut aussi faire partie des valeurs organisationnelles d’une entreprise. Ce mois-ci, nous nous entretenons avec une associée de Richter qui a le cœur sur la main : Alana Geller. Alana ne fait pas que soutenir et promouvoir les causes qui lui sont chères; ses actions altruistes s’inspirent aussi d’une histoire toute personnelle.
Vous travaillez auprès d’un grand nombre de familles, de propriétaires d’entreprises et d’actionnaires, et vous en avez aidé plusieurs à traverser des moments difficiles liés à des enjeux de succession au sein de la famille, des litiges matrimoniaux, des différends financiers, etc. Quelle approche adoptez-vous pour traiter les affaires d’entreprise ou de famille du client en assurant l’équilibre entre la raison et les émotions?
Alana Geller (AG) : J’aborde toutes les situations avec l’esprit ouvert et j’écoute les clients très attentivement. Je procède avec précaution et je m’efforce de ne pas sauter aux conclusions même si elles me semblent parfois évidentes d’entrée de jeu. Quand la situation est particulièrement tendue, je suggère au client de prendre une pause, de laisser retomber la poussière avant de se rencontrer à nouveau. J’essaie aussi le plus possible d’organiser les réunions importantes en personne plutôt que communiquer l’information par téléphone ou par courriel, surtout si la situation est chargée d’émotions. La capacité de décoder le langage corporel et d’autres indices sociaux devient alors très importante; par téléphone ou par courriel, les propos peuvent entraîner des malentendus.
Vous organisez et vous présidez plusieurs événements caritatifs : comment encouragez-vous les gens à faire du bénévolat? Plusieurs personnes hésitent à demander de l’aide parce qu’elles craignent le refus : des conseils à donner à cet égard?
AG : C’est une bonne question qui me rappelle un excellent conseil que m’a un jour donné un client du cabinet. J’ai cofondé ma première collecte de fonds en 2015 et ce client était très impliqué auprès de l’organisme que nous soutenions. Il m’a dit : « Ne craignez pas de demander aux gens de vous donner un coup de main. Au pire, ils diront non, et personne ne peut vous en vouloir d’en avoir fait la demande. » Ce simple conseil m’a donné le courage de contacter un grand nombre de personnes et de souvent réussir à les convaincre de contribuer. Je continue aujourd’hui de donner ce conseil à d’autres personnes et j’essaie aussi d’établir des liens : je vais par exemple solliciter l’aide de personnes que la cause touche de près parce qu’un bénévole investi sera souvent plus dévoué que quelqu’un qui n’a pas de connexion directe à la cause.
« J’aborde toutes les situations avec l’esprit ouvert et j’écoute les clients très attentivement. »
Parlons de redonner à la collectivité. Vous êtes cofondatrice et coprésidente de l’événement annuel Promenade pour les petits, qui a eu lieu le mois dernier. Quel est l’objectif de cette initiative et qu’est-ce qui vous a poussé à vous impliquer auprès de la Fondation Pour enfants seulement, qui parraine cet événement?
AG : J’ai cofondé la Promenade pour les petits en 2014, après la naissance de mes jumeaux prématurés. Avi et Eli pesaient chacun moins de quatre livres à la naissance, et ils ont passé six semaines dans l’Unité de soins intensifs néonatals. Lorsqu’ils sont rentrés à la maison, je voulais exprimer ma gratitude à l’Hôpital de Montréal pour enfants d’une manière unique et significative — et c’est ainsi que la Promenade pour les petits est née.
J’ai mené le projet du Parc des frères et sœurs PES après l’hospitalisation d’un de mes jumeaux dans un hôpital américain disposant d’un programme similaire. Le Parc pourvoit aux besoins des familles des patients en se concentrant sur les frères et sœurs en santé, qui sont souvent oubliés. Ce programme donne aux parents débordés plus de temps pour continuer d’entretenir les liens qu’ils ont avec leur enfant hospitalisé, ce qui réduit le stress causé par l’argent et le temps nécessaires pour obtenir un service de garde supplémentaire. Les frères et sœurs peuvent rejoindre leurs parents à l’hôpital, où un groupe de professionnels de la garde d’enfants s’occupera d’eux dans un milieu chaleureux et accueillant.
Vous être aussi impliquée dans le Fonds israélien de recherche sur le cancer à titre de coprésidente de l’événement annuel Femmes d’action. Pourquoi la reconnaissance des réalisations des femmes est-elle si importante pour vous? Et qu’est-ce qui détermine les organisations que vous décidez de soutenir?
AG : Chez Richter, tout comme au sein de ma famille et de ma communauté, j’ai la chance d’être bien entourée et toujours soutenue; je suis consciente qu’un grand nombre femmes dans nos communautés n’ont pas ce privilège. Je trouve important de célébrer les réussites des femmes qui sont des leaders dans notre communauté et c’est exactement la mission de Femmes d’action. L’événement rend hommage à trois femmes œuvrant respectivement dans le milieu des affaires, dans le domaine scientifique et dans le milieu communautaire; nous présentons les initiatives qu’elles ont menées pour renforcer nos communautés. L’événement aura lieu le 18 novembre 2018 et Richter en est un des principaux commanditaires, un rôle qui concorde avec les valeurs du cabinet et sa volonté de promouvoir l’avancement des femmes à des postes de direction.
Bien que l’événement soit axé sur les réalisations des femmes, le Fonds israélien de recherche sur le cancer soutient bien sûr les recherches les plus prometteuses sur le cancer. Il a contribué à plusieurs avancées importantes dans le domaine qui ont permis d’améliorer l’état de santé des patients atteints d’un cancer et grandement rehaussé leur qualité de vie.
« Femmes d’action […] concorde avec les valeurs du cabinet et sa volonté de promouvoir l’avancement des femmes à des postes de direction.»
Quel est le meilleur conseil d’affaires que l’on vous ait donné?
AG : Il ne s’agit pas vraiment d’un conseil que j’ai reçu, mais plutôt d’un sentiment qui m’habite depuis que je me suis jointe à l’équipe Richter. Après bientôt 15 ans, la plus importante leçon que j’ai apprise, c’est l’importance du travail d’équipe. J’ai vu comment de bons projets deviennent des projets extraordinaires sous l’effet d’une équipe soudée. Je n’hésite jamais à demander conseil à mes collègues ou à d’autres professionnels ou même à faire partie intégrante de l’équipe de projet. J’ai appris qu’une diversité d’expériences et de points de vue permet de bonifier considérablement le travail et de surpasser les attentes du client, et souvent même les nôtres!
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